Sophie Loizeau
Poétesse

Sophie Loizeau vit à Versailles. Elle est écoféministe. Il suffit de s'arrêter un instant sur les titres de ses premiers livres pour s'en convaincre : Le Corps saisonnier (2001), La Nue-bête (2004)… Ses deux derniers ouvrages sont parus en 2024 : un recueil, L'île du renard polaire de To Kirsikka, chez Champ Vallon, et une anthologie intitulée Poèmes paniques aux éditions LansKine.

Sophie Loizeau m'accueille avec beaucoup de gentillesse au premier étage du triplex dans lequel elle vit avec sa fille, à l'entrée d'une avenue résidentielle de Versailles. 

Ce n'est pas notre première rencontre. Nous avons eu l'occasion d'échanger lors du Salon de l'Autre livre qui s'est tenu au printemps 2024 au Palais de la femme à Paris. 

Avec Sophie Loizeau, le tête-à-tête est très amical et joyeux. Toujours curieuse de l'autre, elle sourit et rit aisément dans la conversation. Mais il ne faut pas s'y tromper. C'est une femme ("femmelle" comme on le découvrira dans l'entretien) éclairée, à la fois combative, forte et fragile, consciente que sa condition de poète la place en marge en quelque sorte d'un monde qu'elle juge bruyant, cruel, encore beaucoup trop dominé par les violences faites aux êtres vivants les plus vulnérables et les injustices nées de la domination du patriarcat. 

Ainsi, les auditeurs seront touchés par ses colères, qu'elle exprime spontanément, crument même parfois, avec beaucoup de sensibilité, mais aussi par son courage, sa ténacité et son amour indéfectible pour la poésie.

David Dielen