Philippe Annocque réitère sur la nature : "Pour Francis, encore."
L'on parcourt l'index du doigt, la faune et la flore, jusqu'à la lettre V.
"C'est vrai" ; C'est faux à la fois. Il n'y a pas de notes dans la marge ni en bas de page.
"Il ne faut pas confondre" la note et la note d'Annocque ; la note d'Annocque "est plutôt" drolatique.
Emprunté au latin nota « signe, marque », la note désigne en cynégétique, à partir de 1376, « la tâche, la moucheture sur le plumage d'un oiseau ». C'est peut-être un signe.
Rien n'échappe à la vigilance de l'auteur qui veut éviter les confusions. "Non : le paxille enroulé n'est pas un gastéropode." Plus loin : "Non, ce n'est pas le caoutchouc / qui donne le caoutchouc."
Chez Philippe Annocque, la confusion est voisine de la bonne humeur. Et sa science infuse.
L'auteur livre. L'auteur livre des notes. Nouvelles notes sur les noms de la nature est le nom de ce livre de notes.
Parfois, il suffit d'une expérience pour ne plus être néophyte : "Tiens, la houlque laineuse résiste à l'arsenic !"
Le lecteur comprend que les noms de la nature ne sont pas naturels, les sons oui : "La Huppe / pupule."
C'est drôle Il y a plein de noms savants sur lesquels on glisse : "tétradactyle", "miminis", "hétorocéphale", "mustélidé", "néomycète"...
Les mots les plus difficiles sont souvent les noms communs.
Il y a parfois des inventaires à la Prévert et un parti pris des choses comme chez Ponge.
Philippe Annocque est poète mais il n'écrit pas de la poésie. Il nous rapproche de la nature par la langue même s'il n'est question ni de vipère, ni de bœuf, ou de belle-mère. Il est question de chat en revanche.
L'auteur regrette quelques lacunes. Mais n'y en a-t-il pas dans la nature aussi, dans le corps des plantes aquatiques, dans les strates géologiques à cause de l'érosion ?
David Dielen
Philippe Annocque, Nouvelles notes sur les noms de la nature, Éditions des Grands Champs, 2023, 36 pages.
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